Vieillir est obligatoire ; Grandir est un choix, et c’est douloureux.

La vie, est un éternel recommencement. Ce qui s’est passé hier, se reproduira aujourd’hui, demain, et indéfiniment.

Comme nos grands-parents, et nos parents, à un moment il nous faut grandir ; quitter l’enfance, et l’adolescence.

Et il existe des étapes qui agissent comme des électro-chocs, pour vous rappeler que oui : Votre douce enfance et votre insouciante adolescence sont finis.

Et c’est compliqué. Très compliqué.

Le plus compliqué, ce sont les concessions. Rien n’est plus forcément tout noir ; rien n’est plus forcément tout blanc. Il existe pleins d’autres nuances de couleur. Vous pouvez passer une nuit blanche ; ou une journée noire.

Vous pouvez passer toute votre existence à vous instruire, pour ensuite vous rendre compte que la seule chose que vous connaissez, c’est que vous ne connaissez rien.

Vous comprendrez ensuite qu’avoir un million d’amis sur Facebook, ne vous empêchera pas de vous sentir seul les dimanche après-midi.

Que plus on essaye de plaire, moins on plait. Plus on essaie de convaincre, moins y arrive.

Que parfois, il faut passer par le pire, pour connaitre le meilleur. Que pour apprécier le goût du miel, il faut avoir goutté un jour le vinaigre.

Que l’homme n’est pas bon ; que l’homme n’est pas mauvais. Il oscille indéfiniment entre ces deux états.

Que l’humain n’as d’humain que le nom.

Vieillir est obligatoire ; Grandir est un choix.

Un jour tu ne pourras plus ignorer la politique.

Un jour tu ne seras plus maître de ton temps.

Tu auras un rendez-vous quotidien avec un programme télé ou radio.

Un jour, tu devras te réconcilier avec les démarches administratives. Car il te faudra :

• Trouver du travail, ou créer ton entreprise ;
• Avoir ton permis ;
• Souscrire à une assurance ;
• Payer/Construire une maison…

Un jour tu comprendras qu’être aimé se mérite.

Un jour tu seras fatigué des relations d’un soir ; ta liberté te fatiguera et te fera peur. Tu t’enfermeras dans les codes de l’unicité amoureuse : une femme, un mariage, des enfants.

Un jour tu comprends qu’il faut que tu sauve la planète de tout le mal que tu ne lui a pas fait car le réchauffement c’est la chatte à ta mère .

Un jour tu ne vois tes amis qu’une fois par mois. Et vous n’avez pas le temps de vous saluer que chacun doit retourner dans son monde.

Un jour tu apprends à ne plus écouter tes envies, tes désirs.

Et tu grandis. Et tu fais des concessions. Et tu fais des enfants.

Et comme la génération précédente, tu leurs diras : Votre génération fait n’importe quoi.

Et le cycle continuera.